Bien que ce soit le moyen de transport le plus sûr, certaines personnes n’arrivent pas à raisonner leur peur de l’avion.
Si vous en faites partie, ce qui suit est pour vous. Vous verrez comment les compagnies aériennes sont parvenues à réduire à presque zéro le risque quand vous montez dans un avion. Si vous avez encore des inquiétudes, vous verrez aussi comment gérer l’anxiété avant et pendant le voyage.
Sommaire
Les mesures de sécurité prises par les compagnies aériennes à bord de l’avion
Les premiers dépositaires de la sécurité pendant un vol, ce sont bien sûr les membres de l’équipage. Celui-ci compte : les stewards et hôtesses, le commandant de bord, les copilotes et éventuellement un mécanicien de bord.
Pour bien réagir face au moindre risque, ils doivent être en parfaite condition physique. Cela implique, notamment, qu’ils soient suffisamment reposés pour faire leur travail correctement. Le commandant doit être pleinement concentré sur son plan de vol. Et les personnels en cabine doivent être disponibles pour les passagers.
- Leur repos est donc un point de vigilance. Ceux-ci ne devront pas cumuler plus de 95 heures de vol par mois. Par ailleurs, ils devront toujours avoir au moins 10 heures de repos consécutives.
- Avant le décollage, une équipe technique de l’aéroport effectue une série de contrôles, conjointement avec le pilote. On vérifiera l’état des trains d’atterrissage, les éventuelles fuites, les impacts d’oiseaux, etc. Les points de contrôle sont définis par une check-list, et s’il y a la moindre anomalie, celle-ci peut donner lieu à des réparations.
- Si l’appareil est en état de voler, alors l’embarquement commence. Une fois à votre siège, vous trouverez des équipements de sécurité divers. On retiendra un gilet de sauvetage et un masque à oxygène. La trappe des masques s’ouvre en cas de dépressurisation de la cabine, pour vous permettre de respirer à haute altitude. Le gilet de sauvetage, lui, sert surtout en cas de survol en mer.
- À chaque départ, les personnels en cabine montrent comment utiliser ce matériel. Le but est de s’assurer que tout le monde sache quoi faire en cas d’incident. On indique également les portes de sortie pour l’évacuation.
- En cas d’atterrissage forcé, l’urgence sera d’évacuer la cabine. C’est d’ailleurs pour cette raison que les lumières s’éteignent au décollage et à l’atterrissage. Cela aide les passagers à évacuer l’appareil dans l’obscurité.
Les informations à connaître avant de prendre l’avion pour se sentir plus en confiance
Les standards de sécurité aérienne sont fixés par l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale). Celle-ci définit un certain nombre de normes et de recommandations. Elles sont prescriptives, mais deviennent impératives si les États contractants les imposent.
Le niveau d’application varie d’un État à un autre, mais s’aligne généralement sur les États les plus stricts. Ceux-ci pouvant fermer leur espace aérien, chaque compagnie aérienne va s’y conformer.
Si vous avez des inquiétudes sur le niveau de sécurité d’une compagnie, vous pouvez regarder la fréquence des accidents.
Mais selon ce que vous demanderez, vous n’aurez pas les mêmes réponses. Tout dépend comment vous allez délimiter l’historique pour chaque compagnie.
Si vous cherchez le nombre d’accidents depuis la création d’une compagnie, vous constaterez, par exemple, qu’Air France est parmi celles qui en a eu le plus.
Mais il faut remettre en perspective : la compagnie a 90 ans d’existence. Depuis sa création, les normes de sécurité aérienne se sont énormément durcies. Aujourd’hui, les compagnies réputées dangereuses proviennent souvent de pays émergents et il est peu probable que des sites de réservation français, ou même européens, vous les proposent.
On ne fait pas de distinction entre accident et incident dans les statistiques, car un incident peut déboucher sur un accident.
Un incident, cela peut être une avarie sur un moteur. Même si cela peut paraître effrayant, si les autres moteurs fonctionnent, le risque est tout à fait maîtrisé. Un incident peut aussi venir de passagers indisciplinés, mais la situation reste maîtrisable, la plupart du temps.
Les incidents sont rares, les accidents encore plus, et les accidents mortels encore plus. Chez Air France, le dernier date de 2009. Si cela peut paraître récent, il faut le mettre en regard du nombre de vols annuels : environ 660 000 !
À ce jour, la probabilité d’un accident est donc de une sur plusieurs millions.
Les avantages de la préparation avant un vol pour réduire le stress
Si les statistiques rassurantes ne vous suffisent pas, vous pouvez aussi vous préparer mentalement au vol.
Cela passe déjà par le fait d’accepter votre peur de l’avion. Si celle-ci peut faire sourire, elle est loin d’être rare. Il n’y a donc pas à en avoir honte. De nombreuses personnes ayant déjà pris l’avion continuent d’avoir une appréhension.
Certains psychologues se sont même fait une spécialité de la peur de l’avion et peuvent vous aider à la vaincre. De même, conscientes de ce genre de peurs, certaines compagnies aériennes ont des programmes pour vous y aider.
Air France, par exemple, propose des stages, dont certains impliquant la réalité virtuelle, pour se projeter dans l’expérience de vol et dédramatiser celle-ci.
La peur de l’avion est relativement normale, mais si vous en souffrez à un niveau sévère, il est donc toujours possible de vous faire aider.
Les conseils pour se relaxer et réduire l’anxiété pendant le vol
Une fois en vol, certaines étapes sont tout à fait normales, mais peuvent occasionner du stress. Deux d’entre elles sont incontournables : le décollage et l’atterrissage.
- À la poussée du décollage, on se sent écrasé dans son siège, ce qui peut être vécu de façon très stressante par certaines personnes. Mais une fois l’avion en altitude, cette poussée s’arrête et la sensation de vitesse s’atténue.
- Pendant le vol, si vous avez peur de l’altitude, vous n’êtes pas obligé de la voir. Vous pouvez choisir une place en couloir, ou dans les rangées centrales, s’il y en a dans votre avion.
- Une fois en vol, essayez de penser à autre chose. Si vous voyagez avec des proches, discutez avec eux. Sinon, prévoyez de quoi vous occuper pendant le trajet. Un livre ou une playlist musicale vous permettra de vous occuper l’esprit pendant le voyage.
- Sur le trajet, vous pouvez traverser des zones de turbulences. Celles-ci sont très fréquentes et sans danger. Au pire, vous en serez quitte pour quelques secousses, mais vous en subiriez plus en train. Veillez tout de même à rester à votre place, ceinture attachée.
- L’atterrissage est l’autre étape qui secoue un peu. Une fois sur la piste, l’avion va devoir ralentir. Mais quand l’avion est au sol, le plus souvent, c’est le plus dur qui est fait.