L’aviation est récente dans l’histoire, le vocabulaire qui l’accompagne aussi. Certains mots ont une étymologie très claire, et facile à comprendre. « Aéronef », « Aéronautique », « aérodynamisme », etc. sont des mots d’origine grecque ou latine. Leur décomposition permet assez facilement de les comprendre.
Mais qu’en est-il du mot « avion » ? Dans d’autres langues, l’origine n’est pas difficile à retrouver. En anglais, « plane » ou « airplane » laisse penser à un objet qui plane. En allemand « Flugzeug » veut littéralement dire « objet pour voler ». Enfin, en italien, « aereo » évoque tout de suite quelque chose qui va dans les airs.
Le mot « avion », lui, vient du latin « avis », qui veut dire « oiseau ». Long, élancé, avec deux ailes déployées pour une sustentation optimale, le rapprochement est plutôt facile à faire. Et pourtant, dans la plupart des langues, on évoquera plutôt une machine qui vole, ou qui va dans les airs, ou les deux.
Même en France, le terme « avion » s’est imposé sur le tard. On pourrait se demander pourquoi cette différence avec les autres langues. Celle-ci est liée à l’histoire de l’aviation française et à son développement.
Sommaire
Clément Ader, ingénieur à l’origine des prototypes, les « Avion » I, II et III
Comme pour beaucoup d’autres inventions, l’avion n’est pas le fait d’une seule personne. Mais dans plusieurs pays, en Europe, en Amérique du Nord, on retrouve quelques figures pionnières.
Aux États-Unis, il y avait les frères Orville et Wilbur Wright. En France, il y avait Clément Ader.
Ingénieur, Ader a mis au point plusieurs prototypes de machines volantes. Il existait déjà des aéronefs. La montgolfière avait plus d’un siècle d’existence. Leurs créateurs, les frères Montgolfier, l’avaient inventée en 1782.
Là où Ader allait se démarquer, c’était dans la mise au point de machines plus lourdes que l’air, capables de voler.
Il créa donc trois prototypes successifs, baptisés chacun du nom d’un vent. Ainsi, l’Avion I fut baptisé « Éole », l’Avion II, « Zéphyr », et l’Avion III, « Aquilon ». Très vite, l’État, notamment l’armée, commence à s’intéresser à ses travaux et les finance.
Ader a longtemps été considéré comme le père de l’aviation. En réalité, il n’a jamais été certain que ses prototypes aient réellement volé. Ses comptes rendus d’expériences, menées sous le sceau du secret militaire, n’ont été déclassifiés que dans les années 1990. Même eux ne permettent pas d’être sûr qu’Eole ait quitté le sol en 1897.
Néanmoins, une chose reste certaine : la contribution de Clément Ader à l’aviation au sens large.
L’aéroplane, l’ancien mot désignant l’avion
L’avion doit au moins une chose à Clément Ader : son nom.
À l’origine, on lui préférait un autre terme : l’aéroplane. Tout était dit : un objet qui « plane dans les airs ». Il se distingue en cela de l’aérostat, le nom technique de la montgolfière, qui, elle, est en suspension dans les airs.
L’avion a connu des heures glorieuses avant même qu’on l’appelle par ce nom. On y retrouve quelques noms emblématiques : le Français Louis Blériot, le Brésilien Alberto Santos-Dumont, ou les frères Wright aux États-Unis.
Comment le mot « avion » est entré dans le langage courant ?
C’est le ministère de la Guerre, en 1912, qui normalise le terme « avion » pour désigner ce type de machine. Le but était aussi de rendre hommage au premier homme ayant quitté le sol dans ce type de machine. Bien sûr, la suite de l’histoire nous a montré que ce n’était pas si évident, mais cela n’a pas empêché le terme de s’imposer.
Toutefois, ça n’a pas été immédiat. À l’origine « avion » était seulement le mot employé au sein de l’armée. Mais avant la première Guerre mondiale, l’aviation est encore naissante.
En 1914, tout s’emballe, la guerre éclate et le monde s’embrase. Comme souvent, la guerre s’accompagne de nombreux progrès technologiques.
Sans surprise, donc, l’aviation connaît un développement fulgurant grâce à l’armée. C’est le premier gros conflit au cours duquel des belligérants s’affrontent par escadrilles interposées. C’est aussi l’apparition des as de l’aviation, connus pour avoir remporté au moins cinq duels aériens. On y retrouve l’Allemand Manfred von Richthofen, surnommé le « Baron Rouge », ou le Français Georges Guynemer.
Après les pionniers, ces aviateurs de légende se sont faits connaître, hélas, dans un contexte de guerre.
Après la première Guerre mondiale : le développement de l’aviation civile
Une fois la guerre terminée, les avions de l’armée de l’air regagnent leurs hangars. Mais les progrès techniques sont là, et on commence à envisager d’autres usages pour l’avion.
C’est dans ce contexte, d’ailleurs, que le terme commence à s’imposer. C’est pendant cette période que les premiers vols commerciaux font leur apparition. L’aéroport Berlin-Tempelhof, par exemple, ouvre ses portes en 1923, et restera en service jusqu’en 2008.
Mais c’est surtout l’âge d’or de l’aviation française, avec la création de l’Aéropostale en 1919. Cette compagnie, spécialisée dans le transport de courrier, comptera dans ses effectifs plusieurs pilotes légendaires : Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry et Henri Guillaumet.
L’Aéropostale a eu un impact énorme sur l’imaginaire collectif français, et même mondial. Il a été porté notamment par la littérature. Rappelons que Saint-Exupéry était lui-même écrivain. Dans cette période-là, l’aviateur est devenu une nouvelle figure de l’aventurier. C’est par la même occasion que le terme « avion » s’est définitivement imposé dans le langage courant en France.
Delayed : un service pour les droits des voyageurs aériens, par des passionnés de l’aviation
L’avion, plus que tout autre moyen de transport, inspire le voyage, l’aventure. Cela ne l’empêche pourtant pas d’être devenu, et de très loin, le moyen de transport le plus sûr. La véritable aventure, c’est le saut dans l’inconnu, la découverte. Mais aujourd’hui, vous n’avez plus besoin de vous mettre en danger pour ça.
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